CERN AC Note (2000-03) - Description générale du Projet CNGS

5. Le CNGS et l'environnement


5.5 Transport, circulation et voirie

Le volume de déblais du CNGS produit par les travaux s’élève à 67'000 m3 foisonnés. Les travaux d'excavation dureront environ deux ans; ce sont donc environ 15 transports par jour en moyenne qui seront nécessaires.

En ce qui concerne le béton à couler, dont le volume total pour le projet CNGS est de 12'200 m3, le chantier est supposé être alimenté depuis les centrales à béton proches de Thoiry ou de Crozet. Le bétonnage durera environ 18 mois, c’est un trafic moyen de six transports par jour qui en résultera sur la route RD35a, puis sur la route RD35.

L'installation des composants du projet CNGS se fait par le point BA4 du SPS et par la galerie d'accès. En ce qui concerne les 500 blocs de fer pour l'arrêt du faisceau, il peuvent être transportés par lots de cinq. Les 100 aimants de la ligne de protons doivent être transportés un par un. Les blocs de fer seront acheminés depuis le site de Meyrin du CERN par la route VC5, au rythme de deux camions par jour pendant la période d'installation, qui durera deux mois environ. Les aimants viendront du site de Prévessin du CERN, voisin au point BA4 du SPS.

En phase d'exploitation, le faisceau CNGS est commandé depuis la salle de contrôle SPS-LHC sur le site de Prévessin - aucun trafic n'est donc induit pendant les sept mois d'exploitation annuelle. Pendant les arrêts, seuls des transports occasionnels d'un équipement défectueux à remplacer sont à prévoir.

5.6 Aspects fonciers

Pour les différents projets antérieurs du CERN, l'Etat français a acquis et mis à la disposition de l'Organisation, les terrains nécessaires. Pour le SPS, 412 ha ont été acquis au cours des années soixante-dix. Le point BA4 du SPS est situé sur un de ces terrains. En France, les ouvrages souterrains du Projet CNGS sont tous situés sous des terrains mis à la disposition du CERN. En Suisse, la profondeur des ouvrages est telle qu'ils sont situés au-delà de la profondeur utile. Les ouvrages du projet CNGS sont, en France, construit dans des tunnels. Il n'y a donc aucun impact foncier de la part du projet CNGS, ni en France, ni en Suisse.

5.7 Aspects radiologiques

Bien que les neutrinos n’aient pas d’effet sur la matière ni sur les organismes vivants, leur production par un faisceau de protons crée de la radioactivité qui reste cependant confinée au niveau du tunnel. Les calculs des spécialistes de radioprotection mettent en évidence qu'aucun rayonnement ionisant direct n’arrivera en surface et que les éventuels rejets radioactifs liés à l’air et à l’eau seront nettement inférieurs au niveau naturel de la radioactivité dans la région.

En tout état de cause, le projet CNGS sera traité de manière formelle avec les autorités françaises et suisses. Ce projet fera en effet partie de la Convention INB (Installation Nucléaire de Base) relative au LHC et au SPS passée entre le CERN et le Gouvernement français. Avant d’obtenir les autorisations nécessaires pour l’exploitation, le CERN soumettra préalablement le projet et ses dispositifs de sécurité à la DSIN (Direction de la Sûreté des Installations Nucléaires) qui gère les INB et à l’Office Fédéral de la Santé Publique en Suisse.


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