pratiquement étanche, peu fracturée et peu abrasive. Elle présente cependant des inconvénients liés à la faible résistance et à l’altérabilité des marnes, source d’instabilités locales ou de gonflements, et parfois à la présence, surtout dans les grès, d’hydrocarbures liquides ou gazeux.

L’emploi des explosifs est strictement réglementé aussi bien en Suisse qu’en France. Comme pour les travaux du LEP exécutés dans la plaine, le CERN limite au strict minimum l’emploi d’explosifs. Exclure totalement les explosifs est cependant impossible car certains travaux ne peuvent être exécutés autrement. Ce n’est donc qu’en cas de nécessité que le CERN autorise leur emploi sur le projet CNGS. Dans cette éventualité, les plans de tir à établir par les entreprises sont soumis à un laboratoire agréé pour approbation.

4.6.1 Le puits d’accès temporaire

Ce puits, de 8 m de diamètre, est réalisé au brise-roche hydraulique ou à l’explosif si absolument nécessaire. La paroi du puits est maintenue et protégée par un soutènement composé d’ancrages et de béton projeté. Elle ne reçoit pas de revêtement définitif. En fin de travaux, le puits sera obturé en surface par une dalle en béton de manière à en garantir la sécurité et l’intégration dans son environnement immédiat.

4.6.2 Tunnels

Ces ouvrages peuvent être exécutés soit par des haveuses à tête mobile, soit par des machines à forer pleine section (tunnelier). Le choix est laissé à l’entreprise chargée de l’exécution des travaux. Les tunnels font l’objet, au fur et à mesure de leur excavation, d’un soutènement provisoire qui associe des boulons, dont le rôle est d’armer le massif rocheux et de solidariser les blocs disjoints, à du béton projeté armé avec un treillis soudé ou des fibres. Pour le tunnel du faisceau de protons, la phase de soutènement provisoire est suivie de la réalisation de la voûte intérieure coulée sur place avec interposition d’une étanchéité. Comme le tunnel de désintégration doit par la suite recevoir un tube d’acier, seul le soutènement provisoire est mis en place. Enfin, pour le reste des galeries, la phase de soutènement est suivie de l’application d’une couche de béton projeté.

4.6.3 Chambres

Elles assurent les liaisons entre les divers ouvrages souterrains ou bien sont utilisées pour l’implantation des équipements techniques. Elles sont excavées par des machines à attaque ponctuelle (haveuses). Au fur et à mesure de l’avancement des excavations, la protection du poste de travail et la consolidation des parois à l’aide d’ancrages, de treillis métalliques, de béton projeté ou d'autres techniques appropriées, sont assurées. Le revêtement final se fait selon les méthodes classiques, à l’aide de coffrages amenés sur place depuis la surface.

Suivant